Test de Gladiator en Blu-Ray
Aspect technique
Avant d'acheter ce Blu-Ray, je me suis longtemps documenté en passant en revue tous les tests US, UK et FR. Lenchaineur a fini par me décider !
Travail bâclé ou qualité réelle ?
Une chose est sûre, chacun peut se faire sa propre idée en fonction de la qualité de sa vision ou de ses sens exacerbés. Je ne détiens sûrement pas la science infuse mais voici mon ressenti.
VIDEO
La palette colorimétrique est d'une belle profondeur. Les couleurs froides et les teintes chaudes viennent tour à tour exploser nos rétines.
La précision des détails est véritable, la perfection des costumes et des décors atteint à un degré de netteté évident. Les vers dans la plaie de Maximus n’ont jamais été aussi bien rendus !
Les scènes de combat sont également parfaitement maîtrisées : mouvements fluides et nuances uniformes.
Devant ce flot de compliments, on pourrait y voir un manque d'objectivité !
Il est toutefois important de noter que la HD permet également de déceler les imperfections graphiques masquées par le flou du DVD. Certaines liaisons décors réels - effets spéciaux deviennent flagrantes : arrivée de Commode avec en fond la légion au garde-à-vous … par exemple.
Il arrive parfois qu’un léger fourmillement granuleux apparaisse pendant les scènes d’extérieur mais ceci n’entache en rien la qualité de ce transfert.
Pour voir certains défauts, il faudrait posséder un écran géant de 3 mètres de diagonale ! (Voiles et halo autour des contours par exemple).
Pour le commun des Home Cinéphiles possédant un LCD ou Plasma de 37 à 46 Pouces, les défauts de transfert sont vraiment minimes.
AUDIO
Une belle claque dans nos tympans ! Les deux pistes DTS-HD Master Audio nous régalent.
Les musiques splendides composées par M. Hans Zimmer sont un pur régal. Elles sont d’ailleurs devenues aussi cultes que le film.
Je ne pourrais que trop vous conseiller de privilégier la VO ! Alors, j’entends déjà les personnes de tous bords me disant : Oh, mon minot, tu te répètes ! Hé bien oui, mais la différence est là ! J’aime que les dialogues collent aux mouvements de la bouche des acteurs.
Même si la piste VF s’en sort très bien, je garde toujours en tête les doublages calamiteux que nous assènent les émissions de téléshopping !
EXTRAS
Côté Bonus, les confiseries pleuvent.
Le SteelCase nous propose deux BR dont un intégralement dédiés à ces bonuses (je me permets de parler latin dans cette chronique qui s’y prête).
En effet, le premier BR nous propose le film en version Cinéma (qui est en fait la version Director’s Cut voulue par R. Scott), la version Longue avec des scènes coupées au montage. Le BD-Live et le U-Control sont quasi anecdotiques.
Première scène Bataille
Concernant la deuxième galette, on ne peut qu’apprécier la garniture !
- Commentaires (de Ridley Scott, du monteur Pietro Scalia et du directeur de la photo John Mathieson, de Russel Crowe) omniprésents.
- Visions de l’Elysée : Portail de Thèmes (300 Featurettes)
- La Force et l’Honneur : La création de l’univers de Gladiator
- Séquences Abandonnées & Scènes Coupées
- Les Archives Auréliennes
et plein d’autres sucreries à déguster le temps d’un week-end ! Oui, il faut le temps.
Note technique : 8/10
Aspect artistique
Les paysages sont sublimés par la HD. Le film nous transporte à travers la forêt de la région de Farnham, près de Londres, Malte ou encore le Maroc. Il fallait bien une grandeur des paysages pour retranscrire la grandeur de rome.
Beaucoup d’articles nous rapportent la comparaison avec La Chute de l'empire romain de Anthony mann. Il est vrai que certains éléments concordent : le général déchu devenant gladiateur, la traite des esclaves, etc.
L'idée que Commode assassine son père Marc-Aurèle est en contradiction avec la réalité de l'époque mais renforce l'image sanguinaire laissée par cette empereur.
Nemo judex in causa sua
Il est vrai que Subjectivité et Jugement ne font pas bon ménage mais une telle œuvre ne peut pas laisser insensible.
Le héros déchu revenant plus fort et dont le principal but est la vengeance est un thème maintes fois abordée mais la qualité du réalisateur et des acteurs rend le tout sublime.
Russel Crowe glane au passage un oscar et il renouvellera cette performance un après avec le film "Un Homme d'exception". Ces deux expériences lui valurent le statut d'acteur "bankable" qu'il ne revendique pas et n'assume pas.
Question projet futur, il sera bientôt à l'affiche de "Robin des Bois" (2010), avec toujours aux commandes Ridley Scott ! Quelquechose me dit que ça va envoyer, mais un truc mignon !
La phrase qui tue en ayant un pouvoir dramatique certain : Un must Have à mettre en évidence dans toute bonne Blu-Ray-thèque de ce nom !
Note artistique : 10/10