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par sebiorg » ven. mai 21, 2010 10:00 pm
Les marges au niveau du bluray ont augmenté également car il y a eu de nombreuses avancées dans l'authoring, regroupement et baisse de certaines royalties, une meilleur gestion des bluray 50 go, et une baisse du support, comme l'a indiqué à un moment EricP.
Cela reste encore fragile au niveau des ventes même si on ne doit plus contester un décollage et un vrai attrait pour le support HD.
Economiquement en revanche, on restera loin du DVD (et du parc colossal installé en France et un peu partout dans le monde pour cause d'ancienneté du format) avant un bout de temps. Le prix est un facteur important, tout le monde n'a pas encore la technique de commander sur internet ses films blurays et donc payer de nombreuses nouveautés à moins de 22€. Mais les gammes à moins de 15€ ou les opérations spéciales permettent de démocratiser le support.
Je lis régulièrement les posts de certains qui s'opposent régulièrement sur ce support, chaque camp a des arguments.
En 1995, quand le DVD est sorti, le bon qualitatif par rapport au VHS était formidable mais c'est vrai que le laserdisc existait. Entre l'encombrement du laserdisc (et de son lecteur) et le format DVD, le débat a été vite plié. Le coup de pouce a été mis en place au niveau informatique avec le graveur DVD, assez rapidement.
Je me souviens encore des catalogues La Redoute et Les 3 Suisses qui faisaient la promotion de l'arrivée de ce nouveau format haute définition de l'époque, le DVD.
A cette époque, il n' y avait pas concurrent et surtout on ne parlait pas déjà d'un successeur. Au niveau informatique et même console, les graphismes étaient loin d'être au top par rapport à une image DVD, en photo, le numérique existait déjà mais avec une qualité d'image pas terrible.
Aujourd'hui, le Bluray avance pas mal (il n'y qu'à voir la ressortie de vieux films, renumérisés pour l'occasion) mais a eu/ a toujours plusieurs boulets qui le ralentissent:
- la guerre de format HD-DVD Vs Bluray a laissé des traces (le marché français, notamment par ses éditeurs, étaient plus côté HD-DVD au départ). Le premier format était bien moins cher au niveau des lecteurs mais a perdu le combat, laissant tout de même de nombreux clients frustrés. Pour le Bluray, c'est 2 années perdues dans cette bataille.
- Le Bluray doit son salut à la PS3 : si Sony n'avait pas sacrifié des sommes considérables dans le manque à gagner de la construction de sa belle consonne, le bluray n'aurait probablement pas gagné le combat. Quand on se rappelle le prix des premiers lecteurs bluray chez Panasonic and Co, le format Bluray n'a pas été aidé.
- Une plus grande variété des formats de compression niveau Bluray, qui a été paradoxalement responsable de désagrément au début : AVC1, Mpeg2.... Dur d'accepter des films qui au départ étaient loin d'être top niveau image (mais on a connu cela aussi au début du DVD, il ne faut pas l'oublier, cependant à une moindre ampleur).
- le matériel à coller derrière : le DVD, c'était je branche le lecteur à ma télé ancienne, ça marche. Le Bluray, c'est je branche avec le port HDMI pour le contrôle de la protection, donc ma télé doit être compatible sinon écran noir ou.....ben je peux pas brancher! Ce fut un fort frein à la démocratisation du support.
- les galères du profil BD 1.0, puis 1.1 puis 2.0. Super les lecteurs très chers du début se sont bloqués en évolutions, sans compter la valse des formats HDMi
Le format aujourd'hui a devant lui 3 années d'existence en france (depuis la mort du concurrent HD-DVD et l'essor de la PS3) et on a déjà le bluray 3D (avec donc de nouveaux lecteurs et de nouveaux écrans télé, des lunettes pas compatibles entre elles) : super, y'a pas mieux pour ralentir un format. C'est comme pour les films, quand on sait qu'une version longue doit sortir quelques mois après, on se dit qu'on ne va peut-être pas acheter dans l'immédiat et attendre que cette nouvelle version arrive. Avec la 3D, c'est un peu la même chose. On avait enfin des lecteurs et des écrans abordables, il faut réfléchir pour être dans le coup dans les deux ans à cause de leur nouveau format. Les prix calment les ardeurs cependant.
Et on parle aussi du 4K, voir plus. D'ailleurs les moniteurs informatiques dépassent depuis un bon moment la résolution 1920x1080 alors la résolution du bluray ne fait plus autant rêver que du te dmps du DVD.
une anecdote amusante, les appareils photos numériques : aujourd'hui, je connais des personnes qui me disent : ouais mon appareil photo portable, c'est un 5 millions de pixels, mon appareil photo c'est un 10 millions ou 14 millions, la télévision HD c'est ridicule à côté niveau pixel. Il y a des confusions qui perdurent dans les esprits (entre comparer des images fixes et des vidéos)
Enfin, il est clair qu'internet ralenti aussi le développement du support (après la folie du Divx, qui n'existait pas à la sortie du DVD, on trouve des rip de bluray ou des recompressions dans divers formats). Certains y ont trouvé moyen de glaner des films facilement (et se moque partiellement d'avoir la top qualité d'image), d'autres y ont trouvé leur bonheur d'avoir une version dématérialisé utilisable plusieurs fois (c'était pas le cas des locations VOD) ou que l'on peut mettre sur disque dur (inimaginable à l'époque de la sortie du DVD), d'autres enfin peuvent récupérer des images disques qui passent sans problème sur leur platine ( ce qui n'est pas le cas de certaines versions du commerce et surtout sans les interminables bandes annonces, logo anti-copy etc...).
Tous ces faits croisés font que le support bluray ne peut connaître le même démarrage que le DVD et ne rencontrera probablement pas le même succès en volume, mais face à toutes les concurrences évoquées précédemment, on peut tout de même dire qu'aujourd'hui, c'est pas mal.